1938 - 1962
De la société de gymnastique et de préparation militaire... au club de football !
Création du club de la Vigilante de Saint-Fulgent
Le 22 septembre 1938 marque la naissance de la « VIGILANTE », une initiative portée par l'abbé Milcent, vicaire de Saint-Fulgent. Durant la période allant de 1938 à 1963, cette association évolue de société de gymnastique sportive et préparation militaire à un club de football.
C'est Maurice BARRÉ, commerçant émérite de Saint-Fulgent, qui en devient le premier président en 1938. À ses débuts, la Vigilante ne participe pas à un championnat officiel, mais elle s'engage dans des matchs très disputés, marqués par la passion et l'engagement des joueurs.
Les déplacements des joueurs se font à vélo, témoignant de l'époque où les ressources étaient modestes et où le budget était inexistant. Les équipements, indispensables à la pratique du football, étaient une affaire personnelle à régler par chaque membre du club. C'était une époque où la débrouillardise et la passion l'emportaient sur les contraintes matérielles.
L'arbitrage des rencontres était assuré par des bénévoles dévoués, souvent des abbés, soulignant ainsi le caractère communautaire et solidaire qui animait la Vigilante à ses débuts. Ces hommes de foi prenaient la responsabilité de veiller à la justice sportive, contribuant ainsi à l'épanouissement de ce club qui, au fil des ans, s'est transformé en une véritable institution du football local.
Lancement de l'équipe fanion en championnat
À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, la Vigilante de Saint-Fulgent, imprégnée d'un esprit de compétition, se lance avec ardeur dans le championnat départemental de football. Un nouveau souffle anime le club, Maurice BARRÉ, Henri CHATRY, Eugène DRAPEAU, et Élie JEANNEAU se succèdent mutuellement à la tête du club au début des années 1950.
Ces hommes, porteurs d'une passion commune pour le football, deviennent les architectes de la compétition de la Vigilante de Saint Fulgent. Le championnat départemental devient le terrain d'expression de leur détermination à inscrire le club dans le championnat.
Appel aux joueurs extérieurs
En 1954, un nouveau chapitre s'ouvre avec l'élection de Gilbert FONTENEAU à la présidence. Soucieux de renforcer l'équipe, il décide de faire appel à des joueurs de l'extérieur, marquant ainsi une nouvelle étape dans l'évolution du club. Cette démarche témoigne d'une volonté de compétitivité et de recherche constante de l'excellence sportive. La Vigilante, nourrie par ces nouvelles ambitions, s'ouvre aux talents venus d'ailleurs pour renforcer ses rangs et porter haut les couleurs de Saint-Fulgent sur les terrains de football.
Accès à l'élite départementale & construction du stade
La saison 1960/61 marque un tournant significatif dans l'histoire de la « Vigilante », alors que le club accède à l'élite départementale. Jusque-là, les joueurs évoluaient sur des terrains de fortune, dispersés dans différentes prairies successives. Ces lieux témoignaient de la débrouillardise et de la passion des membres du club.
Les rencontres à domicile avaient lieu proche de l'emplacement du lotissement « Le Clos des Chênes »,(approximativement entre la rue Royrand et la rue de la Noyolle), dans le parc du Château (actuel lotissement du Parc.).
Cependant, la volonté d'élever le niveau du club et de lui offrir des installations dignes de ses ambitions se concrétise en 1962. À cette date, un stade digne de ce nom voit le jour à l'emplacement actuel du club. Cette nouvelle infrastructure représente un véritable jalon dans l'histoire de la « Vigilante ».
La construction du stade offre aux joueurs et aux supporters un lieu emblématique où se déroulent les rencontres du club. C'est ici, sur ce terrain désormais stabilisé, que la « Vigilante » écrira de nouveaux chapitres de son histoire. L'emplacement actuel du stade devient le point de convergence où se célèbre la camaraderie et la passion pour le football, et il demeure un symbole vivant de la croissance et de la réussite de la « Vigilante » de Saint-Fulgent.
1963 - 1973
Le virage... Les jeunes du club commencent à s’imposer & l'épopée en coupe de vendée
Les jeunes pour renforcer l'effectif
En 1963/1964, une nouvelle ère s'amorce pour la Vigilante de Saint-Fulgent sous la présidence éclairée de M. Joseph ARRIVÉ. Dès lors, le club se redéfinit en mettant l'accent sur la promotion des jeunes talents locaux, accompagnés par un seul entraîneur extérieur. Joël SOUCHET de Nantes (1964-1968), André RICHOU de Cholet (1968-1969), Juan CARRASCO de Challans contraint à cesser son activité après un accident de travail, et Michel MERLET de Clisson (1969-1970) se succèdent à la tête de l'équipe, chacun apportant sa touche à cette nouvelle direction.
Cette transition n'a pas été exempte de défis, et dès 1964, le club connaît un recul en première division. Passer d'un régime à l'autre n'est pas chose aisée, nécessitant du temps pour que les jeunes Fulgentais parachevent leur apprentissage avant de rivaliser avec les vétérans. Armand PAPIN, qui succède à Joseph ARRIVÉ en 1968, s'appuie sur les réussites dans les catégories jeunes pour renforcer l'équipe. Ses minimes champions de Vendée à deux reprises et ses cadets demi-finalistes témoignent de la vitalité du vivier local.
Malgré les difficultés à gravir les échelons, les jeunes joueurs prennent conscience de leurs responsabilités et de leurs capacités. Les différents entraîneurs, salués pour leur compétence, apportent leur contribution, mais le club demeure en quête d'un aboutissement. "Nous représentons le Poulidor du football," déclare le président de l'époque, soulignant les aspirations persistantes à franchir le cap. Les saisons se succèdent avec des places de deuxième, bloquées par des équipes telles que La Châtaigneraie, Chavagnes en Paillers, La Boissière de Montaigu et Cugand.
L'investissement dans la formation locale commence à porter ses fruits. Les jeunes, héritiers des qualités autrefois incarnées par Juan CARRASCO, pratiquent un football attrayant. Ainsi, la Vigilante trace son chemin avec détermination, forgée par les leçons apprises au fil des saisons et portée par l'espoir d'une ascension future.
Daniel Fleury, le canonnier challandais
Face à ce défi persistant, Armand PAPIN et ses collaborateurs décidèrent de prendre le taureau par les cornes. Leur regard se porta sur l'ancien canonnier Challandais, Daniel FLEURY, dans l'espoir de résoudre la question cruciale de la finition. Il est crucial de souligner que ce choix ne fut en aucun cas regretté.
Âgé de 31 ans à l'époque, Daniel FLEURY conservait une grande partie de ses qualités de buteur, offrant ainsi une réponse concrète au besoin du club. Cependant, ce ne fut pas seulement sa remarquable compétence qui marqua la différence. Sa diligence, son sérieux, et sa gentillesse contribuèrent à forger une connexion immédiate avec les dirigeants et les joueurs de la Vigilante.
La saison 1972-1973 fut le théâtre des premiers fruits de cette collaboration. L'équipe phare du club se positionna à la deuxième place du championnat de 1ère division, démontrant un dynamisme retrouvé. Elle se qualifia même pour les barrages en vue d'une accession. Malheureusement, malgré les efforts déployés, la Vigilante se classa à la deuxième place derrière La Chapelle des Marais, manquant ainsi de peu la promotion tant espérée.
Cependant, les résultats immédiats attestent du choix judicieux fait par Armand PAPIN et son équipe en recrutant Daniel FLEURY. Ce dernier s'impose non seulement comme un atout majeur sur le terrain, mais également comme un pilier de l'unité et de l'harmonie au sein du club. Cette période marque un tournant dans l'histoire de la Vigilante, mettant en lumière la capacité du football à être catalyseur de succès et de solidarité au sein d'une communauté sportive.
1972-1973 - L'épopée en coupe de Vendée
La saison 72-73 restera à jamais gravée dans les annales de la Vigilante, marquant un chapitre exceptionnel dans l'histoire du club. L'équipe dirigée par Daniel FLEURY atteint la finale de la coupe de Vendée, un accomplissement majeur qui suscite fierté et excitation parmi les supporters et les membres du club.
Le parcours vers la finale fut jalonné de succès impressionnants. La Vigilante a dû éliminer des adversaires redoutables, démontrant sa détermination et son talent. Les victoires contre LA VERRIE (10-0), ROCHESERVIERE (4-1), LE BOURG SOUS LA ROCHE (2-1), L’HERMENAULT (4-3), L’ETOILE DE FONTENAY (2-0), et LUÇON (2-1) témoignent d'une équipe en pleine ascension, prête à affronter les défis les plus ardus.
Le match contre Luçon, qui s'est déroulé à St-Fulgent en présence d'un millier de spectateurs, soit près de la moitié de la population locale, fut particulièrement mémorable. L'atmosphère était électrique, et les joueurs de la Vigilante ont offert un spectacle époustouflant. La victoire en demi-finale a suscité une liesse indescriptible parmi les joueurs et les supporters. Le Club avait même mobilisé le Réveil Fulgentais pour donner un air de fête à la rencontre, et les cuivres ont continué à résonner tard dans la nuit.
Une anecdote remarquable reste celle de Christian PETITEAU, qui avait célébré son mariage la veille du match. Malgré la fatigue, il eut l'honneur d'effectuer un tour d'honneur avec sa jeune épouse sur ses épaules, ajoutant une touche inoubliable à cette période de triomphe pour la Vigilante. Cette finale de la coupe de Vendée demeure un moment emblématique dans l'histoire du club, symbolisant la détermination, la passion et la communion entre joueurs et supporters qui transcendent les moments de gloire.
Dimanche 13 mai 1973
LE GRAND JOUR, LA FINALE!
Le jour J
Lors de la finale de la coupe de Vendée, toute la population de Saint-Fulgent se mobilisa une nouvelle fois pour apporter son soutien enthousiaste à ses favoris. Un véritable cortège, composé de voitures et de cars arborant fièrement les couleurs du club, sillonna la route de St-Fulgent jusqu'au Chef-lieu La Roche-sur-Yon. Les rues se parèrent d'une explosion de passion et d'allégresse, chaque supporter se revêtant des couleurs emblématiques de la Vigilante pour marquer son engagement.
C'était une véritable fête communautaire où l'esprit de camaraderie et de solidarité transcendaient les frontières du terrain de football. Même le Réveil Fulgentais, toujours au service de l'animation locale, ne manqua pas de se joindre à cette célébration exceptionnelle. Les musiciens du Réveil, fidèles à leur mission, contribuèrent à intensifier l'ambiance festive qui régnait dans tout le cortège.
Le spectacle offert par cette marée humaine, tous vêtus des couleurs du club, symbolisait l'unité et la passion qui liaient la Vigilante à sa communauté. C'était bien plus qu'un simple match de football ; c'était un événement qui transcendait les frontières du sport, créant des souvenirs indélébiles dans le cœur de chaque supporter. Cette mobilisation remarquable soulignait l'importance de la Vigilante en tant que catalyseur de fierté et d'enthousiasme au sein de la ville de Saint-Fulgent.
Les 23 joueurs de la finale
L'équipe de la Vigilante qui a marqué l'histoire lors de la saison 72-73 présentait un groupe de joueurs diversifié, alliant jeunes talents et expérience confirmée. Voici la liste des joueurs par position :
Gardiens :
G. AUDUREAU (20 ans)
J. FILLON (24 ans)
A. PAPIN (24 ans)
Défenseurs :
D. BOSSARD (24 ans)
J. CORNU (25 ans)
A. RABAUD (26 ans)
Ch. PETITEAU (26 ans)
C. LIMOUSIN (25 ans)
HERTEAU (32 ans)
G. MAINDRON (18 ans)
H. GRUEAU (27 ans)
E. SOULARD (21 ans)
Milieux de terrain :
A. CUNAUD (26 ans)
G. DOUCET (26 ans)
A. BOUDAUD (26 ans)
Attaquants :
D. FLEURY (33 ans)
M. MERLET (22 ans)
E. PETITEAU (22 ans)
J.P. MERLET (20 ans)
D. BORDRON (18 ans)
J.M. GOUVERNEUR (26 ans)
M. GILBERT (20 ans)
M. BELOUARD (21 ans)
Cette composition témoigne d'une équipe équilibrée, mêlant jeunes pousses pleines de promesses et vétérans chevronnés. Chacun de ces joueurs a contribué à écrire l'histoire de la Vigilante lors de cette saison mémorable, marquée par la finale de la coupe de Vendée.
Compte rendu du match (Ouest-France du lundi 14 mai 1973)
LA ROCHE-SUR-YON
Les Fulgentais n’ont pas à rougir de cette défaite qui a sonné à deux minutes de la fin du temps des prolongations, alors que tous les joueurs, dirigeants et spectateurs s’apprêtaient à vivre une seconde édition de cette finale de la Coupe de Vendée. Ce but surprise (c’est le moins que l’on puisse dire), obtenu d’un maître tir, tout de puissance et d’adresse, mais manquant de conviction, de l’arrière Fontenaysien Méchineau, ajusté de la ligne médiane, laissa pantois le tireur lui-même et le jeune gardien Fulgentais AUDUREAU, pris à contrepied à la suite d’un mauvais rebond de la balle...
AUDUREAU RETARDE L'ÉCHÉANCE
Si les Fulgentais ont contraint les honorables Fontenaysiens aux prolongations, il n’y a rien à redire. Durant le temps réglementaire, les deux formations crispées par l’enjeu de cette rencontre ont pratiqué un football d’un niveau technique moyen. Aucune ne domina territorialement. Le ballon va d’un camp à l’autre et on note autant d’actions dangereuses de part et d’autre. Néanmoins, celles des Safistes, mieux construites, plus percutantes, permettent au jeune gardien de la Vigilante de se signaler par des arrêts autant spectaculaires qu’efficaces. AUDUREAU a d’ailleurs retardé l’échéance, car il ne faisait aucun doute, dans les dix dernières minutes du temps réglementaire notamment, que les Fontenaysiens possédaient plus de réserve que leurs adversaires. Mais les Fontenaysiens ont éprouvé bien des difficultés à tromper AUDUREAU et sa défense dont l’engagement physique et l’enthousiasme ont plu aux spectateurs. À la 86’, AUDUREAU, au prix d’un plongeon spectaculaire, dégage en corner un tir à ras de terre de Moutray. Les Fontenaysiens venaient de manquer leur plus belle occasion, la balle de match. On s’acheminait vers les prolongations.
UN BUT BÊTE !
À la 92’, sur corner tiré par Vincent, Guérin, de la tête, place la balle sur la transversale. Les Fontenaysiens ont manqué leur seconde balle de match. La réplique Fulgentaise est immédiate. PETITEAU manque d’ouvrir la marque, puis Méchineau, l’arrière Fontenaysien, doit dégager sur sa ligne de but. Le but chauffe de part et d’autre. Un essai est refusé à Moutray, puis Cappé, le gardien Safiste, doit intervenir au pied devant BOUDEAU qui se présentait seul devant lui. Ces prolongations sont crispantes. Les joueurs accusent une fatigue inévitable et le jeu devient décousu, viril, mais toujours correct. Puis ce sera à la 118’ ce but surprise, ce but bête encaissé par AUDUREAU. C’est la seule erreur, autant qu’elle puisse lui être imputée, commise par le jeune gardien fulgentais, irréprochable jusqu’alors. Si cette Finale de la Coupe Départementale ne fut pas d’un très haut niveau technique - le trac paralysant les acteurs - elle fut par contre arbitrée énergiquement et efficacement par Mr Cantreau de La Roche-sur-Yon, bien assisté à la touche par MM. Praud et Lhormeau, également de La Roche-sur-Yon. (P.TOURANCHEAU).
1973-1991
LA RELÉGATION EN PREMIÈRE DIVISION... QUELQUES ANNÉES POUR RÉINTEGRER LA PROMOTION D’HONNEUR
L'objectif : la montée en Promotion d'Honneur
Après une saison 72-73 riche en émotions, Daniel FLEURY se retrouva face à la tâche stimulante de remotiver ses joueurs, le principal objectif du club demeurant la montée en Promotion d'Honneur. Concrétisant plusieurs saisons aux places d'honneur, cet aboutissement constituait la récompense tant attendue pour une équipe ayant fait preuve d'une continuité dans un effort exemplaire.
À l'issue de la saison 73-74, l'équipe fanion réalisa un exploit en terminant en tête de son groupe de première division avec un total de 56 points, devançant Mortagne-sur-Sèvre qui cumula 54 points. Durant cette période, des joueurs tels qu'A. PAPIN, gardien sûr et clairvoyant (en l'absence d'AUDUREAU pour son service militaire), J. CORNU et E. SOULARD, des arrières centraux sobres mais efficaces, bien épaulés par Ch. PETITEAU et G. DOUCET, des latéraux pleins de détermination, J.P. MERLET, A. CUNAUD, et l'âme de l'équipe, D. FLEURY, animant le milieu de terrain, ainsi que la triplette offensive composée d'E. PETITEAU, M. MERLET et D. BORDRON, méritèrent les plus vives félicitations.
Notons également la contribution des remplaçants, car Daniel FLEURY eut recours à une vingtaine de joueurs au cours de la saison. Une mention spéciale revient à D. BORDRON, qui faisait l'aller-retour de Paris chaque semaine pour défendre les couleurs de ST-FULGENT.
L'apprentissage au niveau supérieur, en Promotion d'Honneur, ne se fit pas sans défis. Daniel FLEURY, faisant face à des départs ou arrêts de plusieurs joueurs, dut remanier son effectif pour maintenir le cap vers de nouveaux horizons. Cependant, cette équipe déterminée était prête à relever le défi et à écrire un nouveau chapitre dans l'histoire de la Vigilante de Saint-Fulgent.
La relégation évitée de justesse
La saison 74-75 de la Vigilante de Saint-Fulgent s'acheva avec une honorable 7e place au classement, totalisant 44 points, tandis que le Poiré-sur-Vie s'emparait de la première position avec 57 points. Malgré une performance solide, la montée sur le podium échappa de peu à l'équipe.
Cependant, la saison suivante, en 75-76, la Vigilante connut des défis plus ardus, se classant à la 11e position avec 39 points. La lutte pour éviter la relégation fut intense, et l'équipe parvint de justesse à maintenir sa place dans la division. Le FC Yonnais s'imposa comme le promu, ayant amassé 57 points pour accéder à l'échelon supérieur.
La relégation en première division...
La saison 76-77 marqua un tournant difficile pour la Vigilante de Saint-Fulgent, qui ne put échapper à la descente en Première Division, se classant à la 11e place avec 27 points, tandis que le FC Nantes dominait la compétition avec 51 points.
Cette descente fut particulièrement amère pour l'entraîneur emblématique, Daniel FLEURY, qui quitta le club sur ce résultat décevant. Cependant, malgré les challenges rencontrés cette saison-là, tous ses amis, joueurs et supporters se souviendront toujours des bons moments partagés au cours de ces cinq années passées ensemble. Les réalisations et les souvenirs positifs créés au fil du temps resteront une part importante de l'héritage de Daniel FLEURY au sein de la Vigilante.
Même dans les moments difficiles, le lien entre les membres du club, renforcé par le dévouement de l'entraîneur et le soutien passionné des supporters, demeurera une source d'inspiration pour surmonter les défis à venir. La Vigilante, bien que confrontée à une descente, continuera à puiser dans cet esprit d'unité et de persévérance pour construire l'avenir et retrouver les sommets du football régional.
Une periode de transition : 14 années de première division
La période s'étendant de 1977 à 1991 constitue une longue séquence de 14 années au sein de la première division pour la Vigilante de Saint-Fulgent. Au cours de ces années, le bureau du club a été dirigé par deux présidents distingués : Hugues JEANNEAU, qui a exercé ses fonctions de 1978 à 1980, et ensuite Jean-Claude ALGUDO.
En 1983, cette période fut marquée par un événement significatif avec l'inauguration d'un tout nouveau terrain d'honneur, symbole tangible de l'engagement continu du club envers l'amélioration des installations et des infrastructures.
La saison 1986/1987 demeure particulièrement glorieuse pour notre arbitrage, mettant en avant les arbitres de la Vigilante. Ils se sont distingués en terminant à la première place du Challenge de l'Arbitrage, une reconnaissance méritée pour leur dévouement et leur serieux.
1992-1998
LES 7 GLORIEUSES
La reconstruction
Pour la saison 92-93, le bureau de la Vigilante a réussi à obtenir l'accord de Jean-Hugues BOUFFANDEAU, qui avait évolué en Seconde Division Nationale aux Bourg-sous-La Roche aux côtés de Christian Letard. Avant de rejoindre Saint-Fulgent, Jean-Hugues a consacré plusieurs années à sa commune natale de LA RABATELIERE. Les résultats positifs obtenus ont permis au club d'accéder à la PROMOTION D'HONNEUR.
Jean-Hugues BOUFFANDEAU endosse le rôle d'entraîneur des seniors et collabore également avec Michel GILBERT pour la formation des jeunes. Le courant entre les joueurs et l'entraîneur se met en place rapidement. Les premiers matchs amicaux de la saison ne sont pas mémorables, avec notamment une défaite sévère de 5-0 contre l'ancien club de Jean-Hugues, LA RABATELIERE. Cependant, ces rencontres contre des clubs plus compétitifs mettent en lumière le travail à accomplir.
Les seniors intensifient leur préparation en passant de 2 à 3 entraînements par semaine, le lundi étant dédié à la récupération. Ce labeur constant porte rapidement ses fruits, et l'équipe première se place en tête du championnat après quelques journées. En enchaînant les victoires, LA VIGILANTE domine le championnat. Les espoirs entrevus en début de saison se matérialisent au fil des matchs, aboutissant à une première place incontestable dans leur poule, avec plus de 10 points d'avance sur leur poursuivant.
Après une année de "purgatoire" en Promotion de Première Division, le club retrouve la Première Division, avec à la clé de nombreux derbies palpitants.
Poursuivre sur sa lancée
La VIGILANTE aborde la saison 93-94 avec des ambitions élevées, visant à se positionner parmi les cinq premiers du championnat. Dans l'excitation de la promotion, l'équipe Première démarre la compétition en force avec trois victoires consécutives contre LES LANDES-GENUSSON, LA GAUBRETIERE et L’OIE.
La coupe réserve également son lot de satisfactions. Après avoir éliminé MAZIERES-EN-MAUGES en Coupe de France avec un score de 2-1 après prolongation, SAINT-FULGENT se retrouve face à une équipe de P.H, CHAVAGNES-LA RABATELIERE, au tour suivant. Ce derby, qui se déroule sur le terrain de LA RABATELIERE devant plus de 500 spectateurs, restera gravé dans les mémoires comme l'un des meilleurs matchs de la saison.
Jouée sous une pluie fine et dans un esprit sportif exemplaire des deux côtés, cette rencontre a mis en évidence la valeur du groupe Fulgentais. Avec un jeu à une touche de balle, le collectif de LA VIGILANTE a déjoué la défense adverse à cinq reprises, avec deux buts de Jean-Hugues BOUFFANDEAU et trois buts de Dominique ARRIVE.
Cette victoire a symbolisé parfaitement la nouvelle dynamique de la fin de saison. « Avec un nouveau style de jeu, SAINT-FULGENT IMPOSE », mettant en lumière la qualité et l'efficacité de l'équipe qui, portée par son collectif et son talent individuel, entendait bien laisser une empreinte indélébile dans cette nouvelle saison.
L'ANNÉE DE LA COUPE
LA VIGILANTE, après avoir passé l'obstacle de LA DIVISION D'HONNEUR DES SABLES D'OLONNE (4-0), rencontre en 8ème de Finale la PH de SAINT-JEAN-DE-MONTS. Les journalistes d'Ouest France ne s'y trompent pas !
"COUPE DE VENDÉE (8ème de Finale) 16/05/94 : SAINT-FULGENT BAT SAINT-JEAN DE MONTS 4-1 : SAINT-FULGENT A SA MAIN. Non ! La qualification précédente contre les Sablais n'était pas le fruit du hasard, celle de ce 8ème de Finale est tout aussi indiscutable. Plus à l'aise face à des formations de bon niveau, les Fulgentais ont mieux commencé et terminé le match que les Montois. Le gardien visiteur BONNIN, très sollicité tout au long de la 1ère période, fut très heureux d'être sauvé par son poteau à la suite d'une montée offensive de PAVAGEAU. Mais, il dût s'incliner à la 35ème minute, lorsqu'un centre brossé de BARRETEAU atteignit les pieds d'ARRIVÉ. La reprise impeccable et instantanée du capitaine local fit mouche. À la reprise, malgré une légère domination des Montois, les locaux desserrèrent l'étreinte et une bonne ouverture de BOUFFANDEAU permit à PIQUART de doubler la mise. Le sort de la rencontre semblait mal engagé pour les Montois. Néanmoins, à la 73ème minute, Saint-Jean de Mont réduisit l'écart. Ce but eut pour effet immédiat de dynamiser le 11 du président ALGUDO. Ceux-ci marquèrent par la suite à deux reprises. Finalement, les Fulgentais quittèrent la pelouse sous les applaudissements de leurs fidèles supporters (200 personnes)."
Lors du tour suivant, SAINT-FULGENT rencontre la réserve de LUCON. Quatre divisions les séparent. Malgré une belle opposition, l'équipe s'incline 4-0 sans toutefois démériter. Malgré la défaite, ce Quart de Finale fut fêté dignement.
"Jean-Michel PIQUART et Patrice BADREAU manquèrent même le retour du car !"
Nos deux compères, discutant avec des supporters Luçonnais, ont dû leur salut à un couple bien sympathique qui les avait pris en STOP. Ils firent le chemin du retour à l'arrière de la voiture, serrés contre un gentil Toutou (Doberman).
Ce magnifique parcours en coupe trouve son terme ici. La saison 93-94 a été particulièrement fructueuse pour le club, marquée par des résultats prometteurs tant du côté des jeunes que des seniors. La progression quantitative est manifeste, avec un effectif atteignant 230 joueurs, comparé aux 218 de l'année précédente. Cependant, cette évolution ne se limite pas à la quantité, mais s'accompagne également d'une amélioration qualitative, avec des succès remarquables enregistrés par l'ensemble des équipes.
De belles années
Au cours de la saison 94-95, l'équipe première de la VIGILANTE a réalisé une année exceptionnelle, marquée par un parcours impressionnant en coupe. Voici un résumé succinct de cette formidable chevauchée :
COUPE DE FRANCE
1er Tour : Déplacement à STE-CECILE, victoire 7-0.
2ème Tour : Réception de BOUSSAY, victoire 4-0.
3ème Tour : Déplacement à CHANTONNAY, victoire 2-0.
4ème Tour : Réception de CHOLET (N3), victoire 1-0.
5ème Tour : Réception d'ANCENIS (N2), défaite 4-0.
COUPE DE L'ATLANTIQUE
Élimination dès l'entrée au 5ème tour face à Mazière-en-Mauges, 3-2 après prolongation.
COUPE DE VENDEE
5ème Tour : Déplacement à ST-FLORENT des BOIS, victoire 2-0.
6ème Tour : Réception de ST MESMIN, victoire 2-0.
32ème de Finale : Déplacement à ST LAURENT DE LA SALLE, victoire 5-1 après prolongation.
16ème de Finale : Réception de La CHAUME, match nul 0-0, qualification aux T.A.B 7-6.
8ème de Finale : Réception de MORTAGNES-SUR-SEVRE, match nul 0-0, qualification aux T.A.B 5-4.
Quart de Finale : Déplacement à LUCON, défaite 3-0.
CHAMPIONNAT
Terminaison en tête de sa poule en championnat, avec 7 points d'avance sur LA COPECHAGNIERE (16 victoires, 4 nuls, 2 défaites).
Meilleure attaque avec 57 buts, devant LES EPESSES (47).
2ème meilleure défense avec 16 buts, derrière LA COPECHAGNIERE (11).
CHAMPION DE VENDEE DE 1ERE DIVISION
Obtention du titre de Champion départemental de 1ère Division.
Victoire en demi-finale contre DAMVIX-MAILLE (4-2 après prolongation).
Victoire en finale contre JARD-SUR-MER (3-2).
Ce titre de champion de Vendée, décroché à THORIGNY, est la cerise sur le gâteau d'une saison exceptionnelle pour le club. L'équipe a également réalisé l'exploit de monter en ligue, signant ainsi une performance majeure pour la deuxième fois en trois ans. Ces résultats positifs résultent de l'unité d'un groupe d'une vingtaine de joueurs, dont la moyenne d'âge ne dépasse pas 23 ans, ainsi que du travail acharné de l'équipe dirigeante composée de Laurent LAPORTE, Paul BOUDAUD, Jean-Claude ALGUDO, Joseph ROUSSEAU, et Paul ARRIVE. La solidarité entre les lignes, la puissance offensive, et la robustesse de la défense ont propulsé l'équipe au sommet, marquant une étape significative dans le développement du club. À noter que, à l'exception d'un joueur, tous les autres sont originaires de SAINT-FULGENT et ont été formés au sein du club, témoignant du succès des efforts de formation entrepris au cours de la dernière décennie.
LES JEUNES À L'HONNEUR
La saison en cours a également été marquée par les performances exceptionnelles de nos poussins A. Après avoir franchi avec succès trois tours en Coupe Nationale, ils se sont qualifiés pour la finale départementale, qui s'est déroulée le 23 avril 1995 à MOUILLERON LE CAPTIF. Ils ont brillamment terminé à la 3ème place sur 16 équipes participantes, ce qui leur a valu une invitation à la finale régionale à MONTREUIL-JUIGNE. Là-bas, nos jeunes talents se sont distingués en atteignant les demi-finales, où ils ont malheureusement été battus par le FCNA B sur le score de 2 buts à 1. Malgré cette défaite, leur performance remarquable a été saluée, et on ne peut s'empêcher de penser que le Centre Technique National de CLAIREFONTAINE n'était pas loin.
La dynamique de succès dans laquelle le club est engagé se manifeste à tous les niveaux, et pour la saison 95-96, les équipes des moins de 15 ans A et B ont particulièrement brillé. En remportant leurs poules respectives, les -15 ans A ont décroché le titre de Champion de Vendée de 1ère Division, tandis que les -15 ans B se sont hissés à une honorable 2ème place.
SENIORS B : LA REVANCHE (1996-1997)
La saison 96-97 a poursuivi la tradition de succès du club, avec des résultats très positifs à tous les niveaux. Une mention spéciale revient à l'équipe B, qui a réalisé une performance exceptionnelle. Après avoir échoué contre LE POIREE SUR VIE en seizièmes de finale l'année précédente, avec un match nul 2-2 (élimination aux tirs au but 5-4), l'équipe B s'est rachetée en remportant la finale des réserves contre la même équipe. Cette victoire illustre une saison exemplaire, car simultanément, l'équipe a terminé en championnat à la 2ème place de son groupe, juste derrière LES ROBRETIERES.
La montée en D.S.R.
En 1997/1998, la Vigilante poursuit sa remarquable progression. Après six années d'évolution en Promotion de Première Division, l'équipe A atteint le palier supérieur en accédant à la Division Supérieure Régionale (D.S.R). Cet exploit témoigne de l'engagement continu du club dans son développement, marqué par des succès constants et une ascension significative dans les échelons du football régional. L'équipe A, forte de son expérience et de son talent, s'apprête ainsi à affronter de nouveaux défis au sein de la D.S.R, confirmant la dynamique positive instaurée par le club au fil des saisons.